Avec les années, j’ai appris (parfois à la dure) des leçons précieuses sur la pratique professionnelle du shiatsu. Avec cette nouvelle année qui commence, j’aimerais partager avec vous certaines d’entre elles. Disons que tout mon billet pourrait s’intituler Conseils d’un vieux routier!

  1. Soyez visible

Même si vous offrez les meilleurs shiatsu qui soient, votre talent restera anonyme si vous n’êtes pas visible. Cette année, pourquoi ne pas investir dans la production d’une carte professionnelle ou d’une brochure à votre image?

Vous avez en tête de vous faire un site Internet depuis un certain temps? smartphone-586903_640Allez-y, foncez! Peu importe vos stratégies publicitaires, être plus visible est souvent un geste déterminant pour prendre votre part du marché et rendre votre pratique florissante. En fait, être présent sur Facebook et posséder son site Web sont pratiquement des incontournables de nos jours. Ce sont des façons simples et peu coûteuses de rester en contact avec nos clients et d’en recruter de nouveaux.

  1. Soyez impeccable

« Vous n’aurez pas une deuxième chance de faire une première bonne impression. »

Cet adage est toujours applicable de nos jours, particulièrement dans notre domaine, où tout ce qui touche le travail énergétique est encore vu d’un œil suspicieux. Même si l’habit ne fait pas le moine, il est important que votre apparence soit professionnelle et impeccable. Une tenue vestimentaire sobre, propre et discrète permet au client de vous percevoir comme un professionnel qui prend la qualité de son service au sérieux. De la même façon, le lieu de votre pratique doit refléter votre style et un certain souci de sobriété et de confort.

Un dernier mot concernant l’image professionnelle. Notre attitude et notre conduite devraient toujours inspirer confiance, sans pour autant tomber dans la familiarité et le laisser-aller. Personnellement, j’aime bien vouvoyer mes clients, surtout pendant les premières rencontres, même si nous avons le tutoiement facile au Québec. Cela me permet de créer un espace de travail à la fois ouvert et respectueux. Il est également important de parler à nos clients en utilisant un vocabulaire accessible afin de favoriser les échanges.

  1. Perfectionnez-vous

Le shiatsu est un univers riche et complexe. Il est toujours stimulant d’apprendre de nouvelles choses et d’enrichir notre bagage. Même si nos clients sont souvent nos plus grands professeurs, le fait de côtoyer des maîtres lors de stages ou de formations est souvent l’occasion de sortir de sa zone de confort, d’aller à la découverte de soi-même et d’acquérir de nouvelles connaissances.

De plus, il est toujours intéressant d’apprendre ou de revoir des notions expliquées de façon nouvelle ou inusitée par des professeurs ayant une expérience différente de la nôtre. Ce type d’apprentissage ne se fait pas par l’entremise de lectures ou de vidéos. C’est dans la rencontre directe avec l’autre que l’enseignement véritable se produit. D’ailleurs, l’observation du travail de l’enseignant est aussi importante que ce qui est transmis de façon « académique ». Les anecdotes, les démonstrations et l’attitude même du professeur peuvent être source d’enseignements et de prises de conscience.FullSizeRender (2)

Cette transmission directe dépasse l’usage des mots et des enseignements rationnels. Les Japonais l’appellent « I Shin den Shin », soit un enseignement qui se passe « de mon cœur à ton cœur ». Se perfectionner auprès de maîtres permet souvent ce type de transmission. Pour ma part, j’ai souvent constaté, parfois des années plus tard, l’impact de ce genre d’enseignement sur moi. Une phrase ou une correction technique (que je ne croyais pas importante à l’époque) a pris, au fil des années, une importance remarquable dans ma pratique et ma compréhension du shiatsu.

Je crois que ce type d’enseignement est primordial dans l’apprentissage de notre art. Se perfectionner favorise également l’intégration de notions déjà étudiées auparavant et l’acquisition de nouvelles compétences. De plus, participer à des ateliers de perfectionnement permet de créer des contacts et des relations qui soutiendront votre pratique.

  1. Trouvez un mentor

Avoir un mentor aide à avancer plus rapidement et à éviter certains écueils. La présence d’un mentor dans notre vie nous permet de partager nos expériences, de nourrir notre réflexion et d’être soutenus dans les moments difficiles. Son expérience nous aide également à prendre du recul et à éviter les erreurs de débutant. Avoir un mentor permet aussi d’avoir un regard extérieur sur notre pratique, de confirmer nos forces et de cerner nos lacunes. Un bon mentor saura à la fois cultiver notre savoir, notre savoir-faire et notre savoir-être. Il saura être à l’écoute de nos états d’âme et nous aider à retrouver rapidement notre équilibre dans les moments difficiles.

  1. Expliquez clairement ce qu’est le shiatsu

En shiatsu, nous travaillons avec l’invisible : l’énergie et les méridiens. Il est primordial d’être capable d’expliquer de façon simple et concise le shiatsu et son fonctionnement. Idéalement, ces explications doivent s’appuyer sur notre propre expérience, de façon à partager de manière personnalisée notre passion pour cet art millénaire.enseignement-kiologie

Personnellement, je crois que la meilleure façon de décrire notre travail est d’expliquer que le shiatsu stimule les forces d’autoguérison de l’organisme en lui permettant de puiser dans ses ressources. Je crois qu’il faut éviter de tomber dans des explications trop compliquées utilisant un « jargon oriental », qui risquent de mélanger nos clients.

  1. Prenez soin de vous

Nous sommes dans un domaine où l’on donne énormément de soi-même. Il est donc essentiel de prendre soin de soi au quotidien et de prendre des vacances. Prendre soin de soi, c’est se lever un peu plus tôt pour méditer, faire du yoga, pratiquer ses mako-ho ou tenir son journal personnel. C’est aller au café du coin pour lire un livre inspirant et écouter les habitués philosopher sur tout et sur rien. C’est aussi recevoir régulièrement des shiatsus et avoir un réseau de thérapeutes (acupuncteur, ostéopathe, psychologue, naturopathe, etc.) en mesure de nous soutenir en cas de besoin.

Mais l’une des choses les plus importantes, c’est d’apprendre à dire non sans culpabilité. Dans notre milieu, où l’empathie et le don de soi sont monnaie courante, dire non n’est pas toujours chose facile.savoir-dire-non-2 Pourtant, charité bien ordonnée commence par soi-même. Savoir dire non est le meilleur moyen de ne pas dépasser nos limites et de respecter nos réserves d’énergie. Il peut s’avérer difficile de refuser un client qui demande un rendez-vous de dernière minute à 20 h 30, mais cela nous aide à avoir l’énergie nécessaire pour la journée suivante. Dire non, c’est une marque de respect pour soi-même et, paradoxalement, pour nos clients. Prendre soin de soi, c’est également commencer et terminer nos rencontres à heures fixes, tout en s’accordant suffisamment de temps entre nos clients pour revenir frais et dispos pour la personne suivante.

  1. Donnez en un peu plus

Pourquoi une septième suggestion? Parce que c’est souvent le petit plus qui fait toute la différence! Saviez-vous qu’un client satisfait parlera de vous à trois personnes et qu’un client insatisfait en parlera à plus de dix personnes? En cette époque où le service à la clientèle est en perte de vitesse, donner un service de qualité nous permet de nous démarquer.

Comment en donner plus à vos clients tout en respectant nos limites?

  • Respecter nos heures de rendez-vous.
  • Rappeler nos clients le plus rapidement possible.
  • Avoir des bouteilles d’eau à portée de main (les gens ont souvent la bouche sèche en fin de rencontre).
  • Référer nos clients à un collègue si leur état de santé dépasse nos compétences.
  • Être à l’écoute de nos clients et de leurs besoins.

Sur ce, chers collègues, je vous souhaite une belle et bonne année 2016!